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.Tout au long de l’histoire d’Égypte, il est certain que des femmes ont collaboré à l’écriture des textes utilisés dans les liturgies ; Ahmès-Néfertari fut certainement l’un de ces auteurs sacrés.Ahmès-Néfertari, reine noire ?Plusieurs représentations de la grande reine étonnèrent les observateurs : sans aucun doute, elle avait la peau noire ! Ahmès-Néfertari était-elle d’origine nubienne ? La découverte de sa momie, retirée de son tombeau de Dra Abou el-Naga et mise à l’abri dans la cachette de Deir el-Bahari, à la suite d’une vague de pillages des tombes royales sous le règne des derniers Ramessides, offrit une certitude : Ahmès-Néfertari était morte âgée et avait la peau blanche.Malheureusement, au contact de l’air et en raison de l’absence de précautions, le corps se décomposa.Pourquoi certaines statues de la reine sont-elles en bois bitumé, donc de couleur noire ? Pourquoi, dans certaines scènes peintes, cette couleur a-t-elle été choisie ? Dans la symbolique égyptienne[37], elle incarne l’idée de la régénération, du processus alchimique par lequel passe l’âme pour revivre dans l’au-delà.La vie ne surgit-elle pas de la terre noire, limoneuse, déposée par la crue sur les berges du Nil ? Le noir, couleur du dieu Anubis à tête de chacal, chargé de conduire les ressuscités sur les beaux chemins de l’au-delà, n’évoque ni la mort ni l’anéantissement, mais un milieu fertile, riche de potentialités créatrices, où s’organise une nouvelle forme d’existence.Ahmès-Néfertari préfigure ainsi les Vierges noires, jadis nombreuses dans les cathédrales et les églises d’Occident ; figures lointaines d’Isis portant Horus, l’enfant-dieu, elles étaient aussi des descendantes d’une reine d’Égypte, devenue déesse de la résurrection.11La reine HatchepsoutLes inconvénients d’un vedettariatHatchepsout est l’une des vedettes de l’histoire égyptienne.Même si son nom sonne de façon insolite à nos oreilles, son histoire a paru tellement extraordinaire que l’imaginaire romanesque (et parfois… égyptologique !) s’est emparé d’elle pour en faire une intrigante dévorée d’ambition, une dévoreuse d’hommes, une Machiavel en pagne qui persécuta le frêle Thoutmosis III avant d’être elle-même persécutée par ce pharaon revanchard ; elle aurait aussi supprimé quelques courtisans par-ci, par-là, afin de mieux asseoir sa domination sur le royaume.Bref, une kyrielle d’horreurs, dans le plus pur style d’une Catherine de Médicis.Mais l’Égypte vivait d’autres valeurs, et y projeter nos turpitudes est une erreur regrettable.Le « dossier Hatchepsout » contient un certain nombre de documents[38] qui permettent de retracer quelques-uns des épisodes de son aventure, elle qui fut grande épouse royale, régente puis Pharaon.Contrairement à une idée reçue, Hatchepsout ne fut ni la première ni l’unique femme Pharaon ; elle s’inscrit dans une lignée de femmes au pouvoir, dont la stature politique ne choquait en rien les Égyptiens.Si la notoriété d’Hatchepsout a éclipsé celle des régentes et des reines-pharaons qui l’ont précédée, c’est en raison de la longueur de son règne et de la relative abondance de la documentation archéologique qui la concerne.Tel qu’il ressort d’une étude attentive, le visage d’Hatchepsout est tout à fait conforme à l’idéal pharaonique et fort éloigné, avouons-le, d’une vision romantique ou sulfureuse.La lignée des ThoutmosisLa grande reine Ahmès-Néfertari mourut, nous l’avons vu, au début du court règne du premier des Thoutmosis (1524-1518 av.J.-C.).On passait ainsi du dieu-lune combattant, Iâh, au dieu-lune Thot, considéré comme interprète du soleil, Râ.Thot entra dans la composition du nom des quatre Thoutmosis, « ceux qui sont nés de Thot ».On admet que Thoutmosis Ier fut le père d’Hatchepsout ; il mena une campagne militaire en Asie, sans doute pour dissuader des trublions de s’en prendre au Delta [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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